Entouré d'un impressionnant aréopage de grands patrons de l'IT, John Chambers, PDG du géant des réseaux Cisco, a procédé à l'annonce tant attendue de ses serveurs. Le système (ne l'appelez surtout pas « lame ») s'appelle Unified Computing Sytem (UCS). Le principe : réunir en un seul lieu l'ensemble des éléments d'infrastructure nécessaires à la mise en oeuvre d'un datacenter au sein d'un système unique mixant serveurs physiques et virtuels. A la façon d'un datacenter prêt à l'emploi et extensible, il regroupe la puissance de calcul, l'accès au stockage en réseau et la virtualisation. Multi-chassis, UCS inclut les serveurs B-Series de Cisco conçus à base de x86 (des Nehalem pour les premières moutures) et d'une connexion 10 Gigabit Ethernet à faible latence. Il accueille jusqu'à 320 machines et plusieurs milliers de machines virtuelles. Chaque module du système intègre des éléments facilitant l'administration globale de l'ensemble au travers de l'outil d'administration de Cisco, UCS Manager. Par ailleurs, l'allocation dynamique de ressources s'exécute au travers de profils de services prédéfinis privilégiant ainsi les applications et le métier de l'entreprise. Le Cisco UCS 6100 Series Fabric Interconnects, structure unique d'interconnexion, relie quant à lui l'ensemble des éléments du système. Il évite ainsi les câbles, adaptateurs et autres commutateurs qui se multiplient habituellement dans les datacenters. Les configurations détaillées de l'offre ne seront dévoilées qu'en avril. Windows et Linux, vSphere de Vmware et Hyper-V de Microsoft Parmi les acteurs majeurs qui ont participé au développement de cet environnement, Intel est un partenaire de choix puisque les systèmes de Cisco s'appuient sur ses puces. Mais les deux géants ont également travaillé ensemble sur la capacité des UCS à étendre la quantité de mémoire disponible pour tel ou tel service. Une fonction particulièrement utile avec la virtualisation. A ce propos, VMware et Microsoft assurent la compatibilité de leurs hyperviseurs respectifs sur le système. Le premier avait également annoncé récemment un switch virtuel avec Cisco. Le second est, quant à lui, également impliqué au travers de l'ensemble de ses systèmes d'exploitation qui tourneront sur la nouvelle machine. Linux n'est pas exclu puisque RHEL de Red Hat et Suse de Novell sont au programme. Quant à BMC, habitué de l'administration de systèmes hétérogènes, il a adapté son environnement pour gérer l'UCS et ses différents modules physiques, virtuels, de calcul, de stockage, etc. Enfin, green IT oblige, Cisco assure que son système aura besoin de moitié moins d'électricité et moitié moins de refroidissement qu'un environnement lames classique. L'intégration de l'ensemble à elle seule explique un besoin moindre d'alimentation électrique, par exemple. Mais le constructeur a aussi travaillé sur la circulation de l'air dans le châssis et l'efficacité des alimentations.